carrière et environnement

L’implantation d’une carrière obéit à plusieurs critères :

  • géologiques, bien sûr
  • commerciaux : la proximité des lieux de consommation est vitale, le transport comptant pour beaucoup dans le prix de vente.
  • de sécurité
  • règlementaires et environnementaux

En France, par exemple, les carrières sont soumises à une autorisation préfectorale. Le préfet établit un schéma départemental qui décrit les zones où l’exploitation d’une carrière est possible. Beaucoup d’autres contraintes règlementaires se rajoutent surtout en France; comme les contraintes d’urbanisme de la commune, celles visant la protection de la nature et de la flore.

La superposition sur une carte de l’ensemble de ces contraintes permet de se rendre compte des possibilités d’ouverture d’une carrière. En pratique, les surfaces disponibles sont réduites, ce qui pose aujourd’hui de sérieux problèmes d’accès à la ressource, alors que la pierre est la deuxième matière naturelle la plus consommée après l’eau. ( environ 20 kg par jour et par habitant en France ).

L’impact des carrières sur leur environnement à long terme est différent suivant leur mode d’extraction.

  • Les carrières souterraines sont aujourd’hui souvent abandonnées. Nombreuses dans l’Est de la France et en région parisienne, elles sont attentivement suivies par les services de la préfecture en ce qui concerne les dangers d’effondrement.
  • Les vibrations des tirs de mine. Les tirs n’étant jamais parfaits, ils subissent une déperdition d’énergie. Mais la règlementation fixe des limites strictes aux vibrations maximales admises sur les structures autour des carrières.
  • Le bruit : les appareils de broyage sont particulièrement bruyants tout comme le bruit de la roche tombant dans la benne d’un camion vide et le bruit des avertisseurs sonores de recul des engins. La règlementation encadre là aussi les niveaux de bruit maximaux acceptables en bordure d’exploitation en période diurne et nocturne.
  • La poussière : la circulation des engins sur les pistes, ainsi que le concassage et le criblage soulèvent beaucoup de poussière. En France, les carriers doivent mesurer les retombées de poussière en bordure d’exploitation.

Les carriers réfléchissent depuis plusieurs années à la réduction de ces impacts. L’intégration paysagère des sites en fin de vie est désormais prise en compte dès l’ouverture d’un site ou du renouvellement de son autorisation d’exploitation. Une caution financière est exigée par les préfectures pour garantir que les travaux de terrassement finaux  seront bien réalisés même si l’exploitation fait faillite. Ces plans de remise en état peuvent être très poussés et peuvent ouvrir des perspectives nouvelles aux riverains et aux communes.

Les sites « orphelins », dont les exploitants ont fait défaut au moment de la remise en état, sont petit à petit traités par le syndicat professionnel de l’UNICEM.

Les problèmes du bruit et de la poussière font eux l’objet de traitements adaptés aux situations : bardages, confinement, aspiration, filtration pulvérisation d’eau, klaxons de recul à amortissement rapide du signal, …etc.

Nous pouvons donc conclure que beaucoup de règlementations ont été mises en place afin de réduire au maximum l’impact qui pourrait être néfaste sur l’environnement.

Après exploitation des carrières ou au fur et à mesure de celle-ci, les carriers doivent réaménager ou renaturer leurs sites pour des usages agricoles, forestiers, de réserve écologique, base de loisirs, et éléments de la trame verte et bleue.